Compétitivité: OSONS ENFIN LA LIBERTÉ !
Depuis 35 ans, la France subit un chômage de masse. Le pays compte plus de 5 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues. Le taux de chômage des jeunes dépasse 24%. Cette crise profonde n’est cependant pas une fatalité : nombre de nos partenaires européens sont parvenus à en sortir. En France, tout n’a pas été essayé contre le chômage. Nous pouvons agir pour libérer et décomplexifier notre marché du travail.
En effet, le chômage de masse est lié à un environnement inadapté et à un droit du travail rigide, bridant la compétitivité de nos entreprises. Pour sortir de la stagnation, il faut remobiliser la force de travail des Français, redonner des marges de manœuvre aux entreprises et rétablir l’équilibre des finances publiques. Cela passe par des réformes structurelles profondes. Nous devons changer de système afin de relancer la croissance et l’emploi. C’est pourquoi je propose un New deal aux citoyens, aux entreprises et aux partenaires sociaux.
1. Supprimer les 35 heures
L’utopie des 35 heures, qui est restée une exception française, doit être abandonnée. Le passage aux 39 heures dans le secteur public montrera la voie aux négociations dans le secteur privé, où la suppression des 35 heures permettra de développer l’activité sans carcan juridique.
2. Simplifier le droit du travail
La complexité de notre code du
travail constitue un frein au développement économique et à l’investissement en France. Il faut bien entendu protéger les salariés mais sans brider le dynamisme et la capacité d’adaptation de
l’économie.
3. Rénover le dialogue social
Le dialogue social s’est
progressivement complexifié dans l’articulation des niveaux (entreprise, branche, interprofession) et dans la portée des accords. Une entreprise a aujourd’hui autant d’interlocuteurs que d’instances
représentatives du personnel, ce qui complique fortement le dialogue social. Enfin, la faible représentation syndicale favorise le syndicalisme politique alors que l’économie a besoin d’un
syndicalisme d’adhésion constructif et force de proposition.
4. Combattre le chômage de masse en développant la formation en alternance et en améliorant l’efficacité de l’indemnisation chômage
Le taux de chômage structurel
de la France est élevé et touche en particulier les jeunes, les seniors et les personnes peu qualifiées. La politique d’emplois aidés mise en œuvre par le gouvernement ne permet pas de résoudre
durablement le problème. Il faut donc engager le pays dans une autre voie : celle de la formation en alternance et de la formation continue, qui ont largement fait leurs preuves dans d’autres pays.
De plus, notre système d’indemnisation du chômage est cher et très peu incitatif (l’ensemble des aides disponibles permet un taux de remplacement de l’ordre de 90% du revenu et cela sur près de deux
ans).
5. Baisser les charges pesant sur les entreprises et sur l’investissement pour créer un environnement plus favorable aux affaires et à l’innovation
Les prélèvements fiscaux
directs sur les entreprises sont deux fois plus élevés en France qu’en Allemagne. De plus, le SMIC renchérit notre coût du travail car il augmente mécaniquement chaque année de l’inflation et de la
moitié des gains de pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et employés. Pour un meilleur service, il faut également moderniser les relations entre les entreprises et les
administrations : l’administration du travail et l’administration fiscale doivent passer d’une logique de méfiance et de contrôle à une logique d’accompagnement. Le chemin de la compétitivité passe
enfin par un soutien renforcé à l’innovation, d’autant plus que la France dispose d’un volant d’épargne très important mais qui n’est pas suffisamment investi dans l’économie
productive.
Ces mesures destinées à mettre la France sur les rails de la croissance doivent s’accompagner d’un effort majeur d’assainissement des finances publiques. Ce dernier passe
par la poursuite de la réduction des frais de fonctionnement de l’Etat et des collectivités locales grâce à la suppression de deux des quatre échelons territoriaux. Il s’agit aussi d’opérer le
rééquilibrage du régime général des retraites par le report de l’âge légal progressif à 65 ans ainsi que par l’harmonisation graduelle des régimes privés, publics et spéciaux dans un souci d’équité
entre les Français.