DARMANIN Mal Elevé

Le scandal des masques en France

La Chine, une dicature communiste corrompue.

Hommage  au Président Jacques Chirac

<< Macron Président des riches ...... >>

Après le fils qui a tué le père, le père qui flingue le fils

Fillon au Trocadéro 5 Mars 2017

2017 Voeux de François Fillon

Le 8 mai 1945 a signé la victoire des bâtisseurs sur les destructeurs. Les voies ouvertes par ceux qui nous ont précédés donnent à notre présent sa profondeur et sa perspective.

Cette grande date du 8 mai 1945 nous invite au souvenir et à la réflexion. 

La France était au rendez-vous de la victoire. Ses représentants étaient à Reims le 7 mai, et à Berlin le soir du 8 mai, aux côtés de ceux des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’URSS. Qui l’aurait cru, cinq ans plus tôt, lorsque ses armées avaient été mises en déroute et qu’une oligarchie rétrograde et servile l’avait engagée dans une destinée infamante ? Le général de Gaulle avait lutté contre vents et marées pour rétablir sa dignité et son rang au sein des grandes nations. Il avait, ancrée au fond de lui, la conviction qu’aucune situation de décadence n’est inéluctable, que la volonté, le courage et l’abnégation peuvent redresser un pays tombé au fond du gouffre. 

La victoire avait été rendue possible par une stratégie d’alliances militaires qui dépassait les affinités idéologiques. Les démocrates avaient associé leurs forces à celles de l’URSS de Staline dont les valeurs n’étaient pas les leurs. Tous avaient fait cause commune contre un régime qui avait répandu la terreur et la mort partout autour de lui. Cet exemple – je l’ai dit à maintes reprises – peut et doit orienter une stratégie réaliste et conséquente face aux organisations terroristes qui ne reculent devant aucun acte de barbarie. 

L’Union européenne est née sur les ruines laissées par ces années terribles. Construire la paix est l’une des choses les plus difficiles qui soient. En 1870 et en 1918, la France et l’Allemagne n’avaient pas réussi à conclure une paix durable. L’amertume, la volonté de revanche étaient restées trop fortes. 1945 est dans l’histoire contemporaine un exemple rare de paix réussie. Les vainqueurs et les vaincus ont très vite appris à revivre ensemble. Ils ont engagé leurs forces dans un élan de reconstruction qui demeure un exemple. La paix, la liberté, la prospérité sont devenues leurs ambitions mutuelles. 

L’Union européenne est critiquable. Je l’ai critiquée. Ses réalisations concrètes apparaissent souvent en deçà de l’idéal qui l’a fait naître. Mais ses imperfections doivent nous inspirer un effort positif. Souvenons-nous de la noblesse de ses valeurs et de la grandeur de ce qui a été accompli en leur nom. Méfions-nous des agitateurs du chaos. Le 8 mai 1945 a signé la victoire des bâtisseurs sur les destructeurs. Les voies ouvertes par ceux qui nous ont précédés donnent à notre présent sa profondeur et sa perspective.

Déchéance de nationalité

Réunion publique élections régionales 2015 Montluçon, le 20 novembre 

Discours de François Fillon

Seul le prononcé fait foi

 

Nous sommes rassemblés pour soutenir Laurent Wauquiez aux élections régionales dans un contexte dramatique.
130 personnes sont mortes sous les balles des terroristes, 352 ont été blessées dont plusieurs dizaines sont encore entre la vie et la mort.

Nous avons le cœur serré et beaucoup d’entre vous ont peut-être hésité à venir à cette réunion publique.
Mais nous sommes là !
Nous sommes là parce que les terroristes n’imposeront pas la peur. Parce que nos morts nous interdisent de nous taire.

S’il est normal que la vie démocratique reprenne ses droits, nous devons nous unir avec les familles des victimes, avec ceux qui cherchent encore dans les hôpitaux leurs proches disparus.
Un peuple civilisé laisse parler son cœur.

Un peuple civilisé s’unit à la douleur des familles ; il respecte leur deuil, leur souffrance.
Un peuple civilisé oppose aux terroristes une foi inébranlable dans la liberté, la tolérance, le respect de la personne humaine.

Un homme qui a perdu son épouse dans les massacres a publié une lettre poignante aux assassins. Il leur écrit :

Vendredi soir, vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils, mais vous n’aurez pas ma haine. Si ce dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur. Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas de temps à vous consacrer car je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a dix-sept mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours et puis nous allons jouer comme tous les jours, et toute sa vie, ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre ».

Ce mari, ce père, donne une leçon de courage et d’humanité aux barbares mais aussi une leçon de dignité à ceux qui croient pouvoir profiter des évènements pour faire prospérer leurs calculs politiques.
Bien sûr, la cohésion nationale ne signifie pas le silence démocratique : nous avons droit à la critique et aux propositions, mais chacun doit se comporter avec le sens de l’honneur.

Notre démocratie joue gros.
Elle doit, d’un côté, se défendre contre des adversaires qui veulent sa peau, et, de l’autre, elle doit préserver son âme.
Ce ne sont pas une dizaine d’assassins qui vont détruire la société de liberté et de respect de la personne pour laquelle nos ancêtres se sont battus et sont mort par milliers.
Pour la préserver, nous qui demandons au peuple français d’être grand dans l’épreuve, il nous est interdit d’être petits dans le débat public.

Parmi tous les morts figurent beaucoup de jeunes.
C’est la jeunesse qui était d’abord visée : ses espoirs, sa gaîté, sa curiosité, son goût des rencontres, tout cela est insupportable aux totalitaires islamiques. Une certaine idée du bonheur devait être massacrée, et c’est ce que les tueurs ont fait !
Mais le pire parmi le pire, c’est que le carnage fut commis par des jeunes Français comme s’il s’agissait de bien signifier à cette jeunesse généreuse que son ennemi est là, parmi elle, bien décidé à transformer ses 20 ans en enfer.

Pour chaque victime, nous prenons la parole pour défendre la vie qu’elle aimait !
Cette vie où l’on déambule dans Paris, où l’on se retrouve au concert, à la table d’un bistrot entre amis.
Cette vie à la française où le débat et l’humour sont permis ; où les femmes sont belles et pas recouvertes de noir.
Cette vie où l’on peut croire en Dieu où ne pas y croire.
Cette vie où l’on s’exprime par son vote et non par les armes.
Cette vie où les mots de liberté, d’égalité et de fraternité ont encore un sens.
Oui, pour cette vie-là qui a été volée à des innocents, nous prenons la parole et nous allons nous battre !
Devant chaque assassin qui cherche à nous épouvanter, opposons notre sang froid.
Devant chaque assassin qui nous croit faible, opposons l’efficacité de nos forces de sécurité à qui nous ne rendrons jamais assez hommage.

Aux policiers, gendarmes et militaires qui risquent leur existence pour sauver la nôtre, nous disons « merci ».
Devant chaque assassin qui méprise notre pays, nos valeurs, notre démocratie, opposons notre fierté d’être français. Cette fierté, c’est la fierté d’une nation qui a 2000 ans d’histoire, qui vient de loin et qui en a vu d’autres.

Nous allons résister et nous devons vaincre.
La victoire ou la défaite se jouent d’abord au Proche-Orient, puisque c’est là que se situe l’Etat Islamique qui donne ses ordres, finance sa propagande et ses réseaux, forme les apprentis djihadistes, chasse sur les routes de l’exode des millions de réfugiés qu’il nous est impossible d’accueillir.
Lorsqu’on fait la guerre, il faut se donner tous les moyens de la gagner !
Depuis la naissance du monstre qu’est l’Etat Islamique en Irak et au Levant je n’ai cessé de réclamer une coalition mondiale, intégrant la Russie, l’Iran et le régime syrien d’Assad.
J’ai été longtemps seul, accusé de soutenir des dictateurs, jusque dans ma propre famille politique.
Je n’ai aucune sympathie pour les dictateurs mais je vois monter une terrible menace pour le monde : une nouvelle folie totalitaire. Après le nazisme qui voulait dominer le monde et imposer la supériorité d’une race sur toutes les autres, après le communisme qui voulait façonner par la force l’homme à l’image d’une créature idéale, voilà le totalitarisme islamique qui veut asservir le monde au nom d’un Islam dévoyé.
Ce totalitarisme islamique a déjà réussi à déstabiliser un immense territoire qui s’étend du Pakistan en Asie au Nigéria en Afrique.
Il a entrepris d’éliminer les chrétiens d’Orient et d’égorger tous les musulmans qui ne se plient pas à son idéologie de mort.
Ce monstre n’était encore qu’une flammèche il y a 18 mois. Nous aurions pu l’étouffer dans l’œuf en unissant nos efforts.
Au lieu de cela nous avons préféré engager un bras de fer avec la Russie, lui imposer des sanctions qui ruinent nos agriculteurs, gaspiller des centaines de millions qui auraient pu être utile pour nos services de sécurité ou nos armées en refusant de vendre à Moscou des navires de guerre construit par nos ouvriers à Saint Nazaire.
Nous nous sommes opposés jusqu’à la dernière minute à tout accord avec l’Iran sans qui il ne saurait avoir de solution en Syrie.

Nous avons armé des forces qui s’opposent au régime syrien sans voir que cela ne pouvait que profiter à l’Etat Islamique et à ses complices.
Nous avons systématiquement refusé toutes les propositions de coopération émanant des services de renseignement syrien sur les djihadistes français, nous privant ainsi d’informations précieuses qui auraient renforcé notre capacité à déjouer les attentats.

Le résultat est terrible : nous avons désormais en face de nous un Etat islamique, de fait, disposant de moyens considérables, d’armes, de combattants qui n’a plus rien à voir avec l’organisation terroriste du début.
Je refuse de l’appeler « Daech » qui n’est que l’acronyme arabe de l’Etat Islamique en Irak et au Levant. C’est encore une manière de ne pas nommer notre adversaire, de ne pas en prendre la dimension, de faire croire aux français que c’est une organisation terroriste comme les autres, alors qu’il est aux portes de Damas et à portée de canons de Bagdad, prêt à réaliser son rêve de califat.

Les seules forces qui peuvent l’empêcher d’accomplir ce cauchemar sont les courageux Kurdes que l’armée turque d’Erdogan bombarde, les iraniens avec lesquels nous refusons de parler et l’armée nationale syrienne que nous combattons !
Notre seule contribution à la lutte contre l’Etat Islamique a été pendant un an quelques bombardements effectués par nos courageux pilotes de l’armée de l’air et de la marine qui ont eu pour effet d’accroitre notre exposition au terrorisme sans porter de coups décisifs à l’ennemi.

Cette stratégie qui est aussi celle des Etats Unis s’est révélée un désastre. Il est temps d’en changer !

Maintenant que le sang a coulé dans nos rues, la France semble enfin décidée à le comprendre.
Mais il faudra plus qu’un discours à Versailles pour m’en convaincre.
Je réclame des preuves de la mise en œuvre de ce virage stratégique :

L’ouverture sans délai à Damas d’un poste diplomatique permettant d’établir une relation avec les autorités syriennes.
La levée des sanctions économiques contre la Russie. Comment croire que nous pourrions demain combattre côte à côte avec des russes auxquels nous imposerions en même temps des sanctions ?

Je me félicite que le Président de la République ait enfin compris qu’il s’était fourvoyé dans une voie sans issue mais je suis en colère devant ce temps perdu, devant ces victimes innocentes, devant cette impuissance coupable.

La semaine prochaine, à l’Assemblée nationale, je voterai avec Laurent et mes amis Républicains pour la poursuite de nos opérations militaires en Syrie, mais François Hollande doit savoir que ce vote n’est pas sans critiques pour le passé, ni exigences pour l’avenir.

Contre le totalitarisme islamique, le combat est également national.
Ça n’est pas à nous qu’il faut expliquer que la liberté et la sécurité vont de pair. Contrairement à certains, nous n’avons jamais versé dans l’angélisme.
Notre pays doit se défendre et pour cela il faut dire la vérité et assumer les actes qui vont avec.
La vérité, c’est que nous sommes en guerre et je n’ai personnellement pas attendu la tragédie de vendredi dernier pour le dire.
La vérité, c’est que les risques de représailles sont là. Nul n’est à l’abri et tout n’est malheureusement pas fini avec l’assaut réussi à Saint-Denis.
La vérité, c’est que l’adversaire vit parmi nous et que l’islamisme est le foyer de son idéologie.
La vérité, c’est que certains de nos concitoyens préfèrent mourir pour un califat intégriste que de vivre dans la patrie des droits de l’Homme.

Face au péril, pas de naïveté !
Il fallait l’état d’urgence et nous l’avons voté sans hésiter. Maintenant, les actes doivent suivre.
Il faut renforcer nos moyens policiers et militaires.
Il faut contrôler nos frontières nationales aussi longtemps que la menace durera.
Il faut pouvoir perquisitionner partout où il y a des indices et des risques.
Il faut réinvestir les quartiers où les armes pullulent.
Il faut pouvoir arrêter, interroger les suspects, condamner sans délais les coupables et leurs complices.
Il faut déchoir de leur nationalité ceux qui menacent la France, expulser les étrangers qui n’ont rien à faire chez nous.

Il faut faire taire ces attardés qui expliquent à notre jeunesse que les violons et les guitares sont impies, que chanter et danser peut nous transformer en singe ou en porc !
Comme l’a réclamé courageusement l’imam d’Alfortville « il faut nettoyer les mosquées salafistes ».

Ça ne dépend pas seulement de l’Etat.
Il revient à nos concitoyens musulmans de se soulever contre ceux qui instrumentalisent leur foi.
Il leur appartient de dénoncer le moindre écart aux valeurs républicaines, car c’est aussi une bataille idéologique et spirituelle qu’il faut livrer tous ensemble et sans état d’âme.
Notre nation connait le prix sanglant des guerres de religion, et le combat pour la laïcité ne date pas d’aujourd’hui.
Lorsque j’étais ministre de l’Education, j’ai fait appliquer l’interdiction du port du voile à l’Ecole, et, en tant que Premier ministre, celle de la burqa.
L’Etat a autrefois exigé de la religion catholique qu’elle respecte les valeurs de la République. Au nom de quoi devrions-nous exonérer la religion musulmane de cette exigence ?

Ces jours-ci, on parle beaucoup de la République. C’est abstrait.
Moi, je dis la « République française » !
Quelles que soient nos religions, nos origines, dans la République française personne n’a le droit de penser que sa foi ou sa coutume sont supérieures à la Loi.
La France n’est pas n’est pas une addition de communautés et de clans, c’est une nation qui a une histoire, une culture, un drapeau et chacun doit les respecter.

Face aux terroristes, nous ressentons-tous un besoin de fraternité.
Mais la fraternité se construit aussi quotidien !
Comment être fraternel, quand dans votre cité les voyous font fuir les honnêtes gens ? Désolé, mais Madame Taubira n’est pas à la hauteur de l’exigence d’autorité qui émane du pays. Comment être fraternel si nous ne savons pas intégrer et assimiler les étrangers qui nous rejoignent légalement ? Il est temps de réduire l’immigration à son strict minimum et de préciser à ceux que nous avons choisi d’accueillir, ce que nous attendons d’eux.
Comment être fraternel, lorsque l’Ecole n’est plus capable d’amener chaque adolescent vers le meilleur de lui-même.

2 millions de jeunes français ne sont ni à l’école, ni en formation, ni dans l’emploi. C’est une bombe à retardement pour l’avenir de la nation.
Que manque-t-il à notre système éducatif ?
L’autorité, car l’Ecole de la République est le contraire de l’école de la rue.

L’autonomie pour un pilotage par des chefs d’établissements ayant le pouvoir de choisir leurs enseignants, d’adapter leur projet éducatif aux réalités du terrain.
Une concentration des efforts éducatifs autour de la transmission des savoirs fondamentaux et des vertus civiques.

Une plus grande ouverture sur le monde professionnel car l’alternance et l’apprentissage sont les meilleurs outils pour lutter contre le chômage des jeunes.
On parle ces jours-ci d’une réhabilitation du service militaire…
Mais c’est avant l’âge de 18 ans qu’il faut éduquer et faire partager des valeurs… Bref, c’est à l’Ecole et au Collège qu’on doit apprendre à respecter les règles !

Et s’il faut pour cela des symboles, je propose de développer l’uniforme à l’Ecole, qui rappellera que chacun est l’égal de l’autre.

Mais à côté de l’Ecole, je veux rappeler le rôle de la famille.
L’Etat ne peut pas s’occuper de tout. C’est aux parents de dire à leurs enfants où est le bien et où est le mal.
C’est à eux d’expliquer que l’élève n’est pas l’égal de son professeur. C’est à eux de faire en sorte qu’à 20 heures, leurs fils et filles soient à la maison et pas dans la rue.
C’est à eux de surveiller ce que leurs adolescents regardent sur le net.
C’est à eux de faire aimer la France.

Oui, mes amis, face au fanatisme, le combat est global : il est politique, militaire, sécuritaire, culturel, éducatif car c’est toute notre nation qui doit faire bloc et se retrouver un horizon commun.
Oh je sais bien que ce n’est pas notre taux de chômage, ni le niveau de nos impôts ou de nos déficits qui ont armé les assassins, mais je sais aussi qu’une nation résiste d’autant mieux qu’elle sent sa force d’avenir en elle.

Il est urgent de donner aux Français ce qui leur manque : je veux parler de la chance de vivre dans un pays qui avance, qui crée des emplois, des richesses, des opportunités, qui offre aux plus modestes d’entre nous le pouvoir de monter les échelons de la réussite.

Désindustrialisation, chômage de masse, dette étouffante, fuite des talents, voilà la rançon de nos hésitations depuis trop d’années. Et tout ceci a été aggravé par la politique calamiteuse menée depuis 2012.
Trop de promesses, trop d’impôts et pas de réformes de fond ont tout enrayé.

Dans cette région, Laurent Wauquiez a entendu, tout comme moi, la détresse des Français. Sur le plan économique et social, notre pays se traine et dans chaque profession, dans chaque famille, il y a un doute terrible sur la capacité à aller au bout de nos rêves.

Il faut totalement rénover notre système.
En 1789, la République française, fut une révolte. Aujourd’hui encore, il y a des bastilles qui doivent tomber.
Et elles doivent tomber, là où la rigidité du code du travail exclut ceux qui cherchent un travail ; là où l’excès de fiscalité décourage les talents ; là où la barrière des réglementations bloque l’innovation ; là où l’opium des déficits nous endort ; là où le nivellement par le bas noie le mérite de ceux qui n’ont, dans leurs mains, que leur audace.

Partout ces jours ci, la Marseillaise est chantée et je vois des drapeaux tricolores.
Les terroristes pensaient que nous étions incapables de sursaut. J’ai lu le récit de ces Français, qui, sur les lieux des attentats, ont été braves.
Au Bataclan, certains couvraient de leurs corps leurs voisins, d’autres protégeaient ou secouraient les victimes. Et puis, nous avons vu de quoi sont capables nos policiers, nos pompiers, nos médecins.

Nous ne sommes pas des anonymes. Nous sommes la France !

Notre vieux et magnifique pays est notre chair à tous car nous sommes les héritiers d’une histoire étonnante qui a fait de nous l’une des grandes puissances du monde.
Avec Laurent Wauquiez qui mérite votre confiance, dans cette région qui doit être l’une des composantes du redressement français, nous allons résister, nous allons nous battre, et nous allons vaincre.

Vive la France et vive la République.

<< Nouvelle zone de texte >>

Bruno Le Maire : «François Hollande est en panique sur le collège»

Pour l'ex-ministre UMP, «Najat Vallaud-Belkacem fait du mépris une arme politique quand elle parle de “pseudo-intellectuels”».

LE FIGARO. - Pour François Hollande, les adversaires de la réforme du collège et des programmes sont des tenants de l'«immobilisme». Que lui répondez-vous?

Bruno LE MAIRE. - La sortie improvisée du président de la République pour sauver des réformes en détresse témoigne de la panique de l'exécutif. En matière d'immobilisme, François Hollande est un expert. Depuis trois ans qu'il est à la tête du pays, il n'a pris aucune des mesures radicales qui seraient nécessaires pour le redresser. Moyennant quoi, la France s'enfonce! Mais il y a pire que l'immobilisme, c'est la réforme dans la mauvaise direction. À mes yeux, la réforme du collège nous mène tout droit dans le mur. Elle renforce le collège unique alors qu'il faudrait en finir avec lui. Je propose au contraire de mettre en place un collège diversifié avec un tronc commun de savoirs fondamentaux, en particulier lire et écrire, pour tous les élèves et des options qui correspondent aux talents de chaque élève.

François Hollande reproche aussi aux détracteurs de ces réformes de défendre des «intérêts particuliers». Vous êtes-vous senti visé?

J'ai surtout constaté qu'une nouvelle fois François Hollande divise au lieu de rassembler. Comme Najat Vallaud-Belkacem, il méprise les 221 parlementaires et les plus de 10.000 personnes qui ont en deux jours signé mon appel au retrait des réformes du collège et des programmes. Le président et la ministre de l'Éducation méprisent aussi les responsables de gauche, dont la ministre Ségolène Royal, les enseignants, les parents d'élèves et les intellectuels de renom qui ont exprimé des inquiétudes légitimes. Les masques tombent: la «démocratie apaisée» de M. Hollande n'est que du sectarisme. Il se fait le champion de la gauche communautariste et égalitariste, contre l'intérêt de la Nation.

«Comment accepter que les Lumières, l'un des piliers de notre esprit national, deviennent un enseignement facultatif ?»

 

Entre sa tentative pour imposer les ABCD de l'égalité et ses projets sur le collège, Najat Vallaud-Belkacem veut-elle à votre avis changer notre modèle de société?

Je condamne une vision idéologique qui est à l'œuvre depuis des années dans l'Éducation nationale et dont François Hollande se fait aujourd'hui le héraut. À chaque fois, le mouvement va dans la même direction: celle du renoncement. Faute de tirer les élèves vers le haut, le gouvernement fait le choix de tirer tout le monde vers le bas. Najat Vallaud-Belkacem a renoncé à l'excellence et fait du mépris une arme politique quand elle parle de «pseudo-intellectuels». Condorcet disait que «l'excellence est la plus haute forme de l'égalité». La gauche au pouvoir l'a oublié. Le dénigrement de soi est à la source de sa vision de la France. Je crois au contraire à la fierté nationale, à l'enseignement de notre histoire, à la valorisation des grandes figures de la Nation. Comment accepter que les Lumières, l'un des piliers de notre esprit national, deviennent un enseignement facultatif? Face au terrorisme et à l'intégrisme, et après les attentats de janvier, c'est un reniement de notre exception culturelle.

La droite peut-elle s'exonérer du naufrage de l'Éducation nationale?

L'état actuel de l'école est d'abord de la responsabilité des politiques, mais cela concerne bien au-delà tous les acteurs depuis plus de trente ans! Xavier Darcos et Luc Chatel avaient pris des mesures fortes pour tirer vers le haut ceux qui se donnent le mal de réussir avec notamment les internats d'excellence et le renforcement des bourses au mérite, attaqués par la gauche. Avons-nous fait tout ce qui était nécessaire? Non. Des changements profonds sont indispensables pour permettre à tous les enfants quels qu'ils soient de réussir et de s'accomplir. Pour moi, il y a deux priorités. La première: faire de la maîtrise du français une exigence absolue du primaire. Aucune réforme du collège ne peut réussir si nos enfants sortent du primaire sans maîtriser notre langue. C'est pourquoi il faut enfin supprimer l'enseignement des langues et des cultures d'origines (ELCO), afin de lutter contre le communautarisme. Deuxième priorité, mettre fin au collège unique pour permettre à chaque enfant de s'orienter sereinement soit vers la voie générale, soit vers la voie professionnelle, qui doit devenir elle aussi une filière d'excellence.

Mes chers Amis,
Le 6 mai 2012, au soir de l’élection présidentielle, j’ai remercié les Français de l’honneur qu’ils m’avaient accordé en me permettant de conduire les destinées de notre pays durant cinq années. Je leur ai dit ma volonté de me retirer de toute activité publique. 

Depuis, j’ai pris le temps de la réflexion après toutes ces années d’activités intenses. J’ai pu prendre le recul indispensable pour analyser le déroulement de mon mandat, en tirer les leçons, revenir sur ce que fut notre histoire commune, mesurer la vanité de certains sentiments, écarter tout esprit de revanche ou d’affrontement. 

J’ai pu échanger avec les Français, sans le poids du pouvoir qui déforme les rapports humains. Ils m’ont dit leurs espoirs, leurs incompréhensions et parfois aussi leurs déceptions.
J’ai vu monter comme une marée inexorable le désarroi, le rejet, la colère à l’endroit du pouvoir, de sa majorité mais plus largement de tout ce qui touche de près ou de loin à la politique.

J’ai senti chez beaucoup de Français la tentation de ne plus croire en rien ni en personne, comme si tout se valait, ou plutôt comme si plus rien ne valait quoi que ce soit. 

Cette absence de tout espoir si spécifique à la France d’aujourd’hui nous oblige à nous réinventer profondément.

Je me suis interrogé sans concession sur l’opportunité d’un retour à la vie politique que j’avais arrêtée sans amertume et sans regret.

C’est au terme d’une réflexion approfondie que j’ai décidé de proposer aux Français un nouveau choix politique.

Car, au fond, ce serait une forme d’abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France, devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l’opposition.

Je suis candidat à la présidence de ma famille politique. Je proposerai de la transformer de fond en comble, de façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d’un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité.
Ce vaste rassemblement se dotera d’un nouveau projet, d’un nouveau mode de fonctionnement adapté au siècle qui est le nôtre et d’une nouvelle équipe qui portera l’ambition d’un renouveau si nécessaire à notre vie politique.

J’aime trop la France ; je suis trop passionné par le débat public et l’avenir de mes compatriotes pour les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. Je ne peux me résoudre à voir s’installer dans le monde l’idée que la France pourrait n’avoir qu’une voix secondaire.

Nous devons faire émerger de nouvelles réponses face aux inquiétudes des Français, à leur interrogation sur la pérennité de la France, à la nécessité d’affirmer sa personnalité singulière, à la promotion de son message culturel qui est sans doute la plus belle part de notre héritage.

On ne fait rien de grand sans l’unité de la nation. On ne fait rien de grand sans espérance, sans perspective.

Pour construire une alternative crédible, il nous faut donc bâtir la formation politique du XXIème siècle. Je le ferai avec le souci du plus large rassemblement, la volonté d’apaiser les tensions, et en même temps de susciter l’intérêt passionné de tous ceux qui ne peuvent se résoudre à l’abaissement de la France. Nous aurons besoin de toutes les intelligences, de toutes les énergies, de toutes les bonnes volontés. Il nous faut tourner la page des divisions et des rancunes afin que chacun puisse s’inscrire dans un projet, par nature, collectif.

Je connais les difficultés qui nous attendent. Mais l’enjeu nous dépasse tellement, les perspectives sont si exaltantes, le redressement si nécessaire qu’à mes yeux les obstacles paraissent dérisoires.

Ensemble, par la force de notre engagement, par notre conscience commune de la gravité des enjeux, nous rendrons possible le sursaut dont nul ne peut douter de la nécessité et de l’urgence.

Que chacun soit convaincu de la force et de la sincérité de mon engagement au service de la France.
NS

RESISTANCE

RESISTANCE,

 

Au moment où nous allons fêter les 70 ans du débarquement du 6 Juin 1944, les français ont la mémoire courte, en votant massivement pour le front National, c'est une insulte à tous ceux qui sont morts pour la France, et une ânerie de penser que cette bande va apporter une esquisse de solution aux difficultés bien réelles que traversent notre pays.

 

A quelques jours de l'anniversaire de l'appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle, ce pays doit se ressaisir, le Président de la République et son Premier Ministre, en tout premier lieu afin d'arrêter net, une politique qui nous mène droit le mur !!!!

 

François Mitterrand porte une lourde responsabilité en ayant dans les années 1980 favoriser l'émergence du Front National, ses descendants actuels ne sont que les exécutants testamentaires d'une stratégie politique qui vise à nuire à l'opposition et empêcher l'alternance.

 

La responsabilité de l'opposition est de se préparer à mettre un terme à cette sinistre politique et de proposer une alternative crédible à la politique de ce gouvernement.

 

Quant à l'homme qui incarnera cette mission, nous avons 12 mois pour le choisir.

Nicolas Sarkozy

La juste approche de Bruno Le Maire pour combattre le FN

C'est la blague hollandaise de la rentrée, regardez la Page consacrée à Hollande en Politique Française

MOSCOVICI pense à l'Europe..... mais pour lui!!!.......voir politique française......

Mise à jour du site tous les lundis

Dépénalisation du cannabis est ce rôle d'un ministre de l'éducation..........!!!!!!!

Monsieur le ministre de l'éducation, votre indemnité, fusse-t-elle diminuée de 30% ne vous autorise pas à traiter de ce sujet sur le comptoir du café du commerce.......

2 Octobre 2012

Le jdd, 23 septembre 2012



C’est une chute d’une rapidité historique. François Hollande perd 11 points en un mois dans notre baromètre Ifop-JDD. Seuls Jacques Chirac, après la victoire du non au référendum de mai 2005 et le général de Gaulle, après les accords d’Evian, en 1962, avaient fait pire. Un décrochage qui intervient seulement quatre mois après l’élection. Et là encore la comparaison avec Jacques Chirac s’impose. Mais le Chirac de septembre 1995, qui après avoir fait campagne sur la fracture sociale, augmentait, par réalisme économique, la TVA de 2 points et passait sous la barre des 50% de satisfaits...

L'imposture du Monde daté du 22 septembre 2012, la photo à la Une date de 2010..........

Fillion à Hollande: "devenez le chef de l'Etat"

Le Figaro, 6 Septembre 2012



 

LE FIGARO. - Qu'avez-vous envie de dire à François Hollande avant son intervention télévisée de dimanche?

François FILLON. - Devenez le chef de l'État! Ayez le courage de dire à vos amis politiques que les engagements que vous avez pris sont contre-productifs dans la situation économique qui est celle de la France! Servez la Nation, plus le Parti socialiste!

A-t-il sous-estimé la crise?

François Hollande a été élu en niant la réalité de la crise et en prétendant que le problème de la France, c'était Nicolas Sarkozy. Au bout de 100 jours, les Français découvrent qu'ils ont été trompés. Le «problème», ce n'était pas Nicolas Sarkozy mais bien la crise. François Hollande a pris des engagements qui ne tiennent pas compte des réalités. S'il persiste dans l'erreur, c'est lui qui va devenir le problème de la France. Notre pays ira vers une récession durable, entraînant l'Europe dans une crise majeure, avec une menace sur la monnaie européenne. Entre l'intérêt de son parti et l'intérêt national, François Hollande doit choisir la France.

À Châlons-en-Champagne, le président a reconnu la «gravité exceptionnelle» de la crise. Est-ce un tournant?

Je l'espère. Pendant cinq ans, j'ai essayé d'expliquer aux Français que nous n'étions pas en face d'une succession de crises financières classiques mais face au déclin de l'économie française et européenne, exposée à la compétition des pays émergents. Lorsque j'étais à Matignon, j'avais pris soin d'informer de façon précise, notamment Jean-Marc Ayrault, alors président du groupe PS à l'Assemblée nationale, de la gravité de la situation. C'est une crise qui ne peut être résolue que par un effort massif et durable pour améliorer la productivité de l'économie française. C'est la question de la durée du travail, de son coût, celle des investissements, et celle du désendettement. Depuis son arrivée au pouvoir, la gauche va à l'encontre de ces objectifs! Elle fait marche arrière et saborde toutes les décisions que nous avions prises sur l'assouplissement des 35 heures, sur la réduction du déficit public. Ils ont même supprimé la TVA anti-délocalisation et augmenté les charges sociales alors que la France a déjà le record du coût du travail en Europe! Il faut aller vers une convergence du coût du travail dans la zone euro. Or, le gouvernement fait le contraire!

Cela passe-t-il par la fin des 35 heures?

Pour que l'économie française retrouve sa vigueur dans la compétition internationale, il faut travailler plus, baisser le coût du travail et investir. Sans investissement, pas d'innovation, pas de réindustrialisation possible. Sur les 35 heures, depuis dix ans, nous avons fait tout ce qui était possible pour les assouplir. Force est de constater que cela n'a pas été suffisant. Donc, oui, je le dis, il faut mettre un terme au verrou des 35 heures. Supprimer le temps légal du travail et donner la possibilité aux entreprises de négocier directement avec les salariés le seuil de déclenchement des heures supplémentaires dans les limites de la législation européenne. C'est la seule solution. Le retour brutal à 39 ou 40 heures pour tout le monde serait aussi stupide que les 35 heures pour tout le monde. Si on veut redresser le pays, il faut réduire les dépenses, donc continuer à baisser le nombre d'emplois dans la fonction publique. On ne peut pas imaginer que les fonctionnaires de l'État et des collectivités restent à 35, voire à 32 heures. Quant à nos concitoyens qui sont au RSA, eux aussi doivent assurer un service d'intérêt général. Tout le monde doit amplifier ses efforts pour sauver notre modèle économique et social.

Craignez-vous une nouvelle dégradation de la note de la France?

 

C'est notre situation économique qui est menacée s'il n'y a pas de changements profonds dans les orientations du gouvernement. Si on ne réagit pas maintenant, nous pourrons dire adieu au mode de vie auquel nous sommes tellement attachés - école gratuite pour tous, système de santé, protection sociale…

 


Le Figaro Lundi 13 Août 2012



La politique étrangère de la France offre une nouvelle illustration de la méprise qu'a constituée la campagne de François Hollande. Le candidat n'avait pas de mots assez durs pour qualifier l'effacement de l'Hexagone de la scène internationale et les erreurs à répétition de Nicolas Sarkozy.

L'intervention auprès du gouvernement russe pour stopper la guerre contre la Géorgie fut approuvée du bout des lèvres après qu'elle eut réussi. La finalisation de notre retour complet dans l'Otan fut condamnée avec une violence qui rend grotesques les tortillements du nouveau président de la République pour justifier son renoncement à tout retour en arrière. La dénonciation du renforcement de nos moyens en Afghanistan, au moment où nos alliés nous le demandaient parce que l'avenir de la fragile reconstruction d'un État afghan en dépendait, témoignait d'une politique de l'émotion, pas d'une stratégie responsable appuyée sur une vision de long terme. Les longs mois de silence devant le coup d'État de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire resteront une tache indélébile dans l'histoire du Parti socialiste français. La condamnation de l'inaction supposée de la France dans les révolutions arabes fut immédiatement suivie de commentaires inutiles et suffisants sur l'inspiration de l'intervention militaire en Libye, qui a été la décision de Nicolas Sarkozy, presque seul contre tous, avant d'être rejoint par les innombrables supporteurs de la victoire. Quant aux efforts incessants de la France pour obtenir une décision du Conseil de sécurité des Nations unies pour mettre fin aux massacres en Syrie, ils ont été salués par des commentaires irréfléchis sur la présence de Bachar el-Assad au lancement de l'Union pour la Méditerranée, à Paris.

Après ce festival de condamnations, de critiques condescendantes et de postures «droit-de-l'hommistes», on s'attendait à un festival d'initiatives françaises sur la scène internationale, à une omniprésence de François Hollande et de Laurent Fabius, en deux mots, à de l'action et à des résultats. La déception est à la hauteur des excès de critiques dont les socialistes nous ont accablés durant cinq ans.

Oui, il y a une grande différence entre la politique de Sarkozy et celle de Hollande: le premier prenait des risques, cherchait à renouveler une politique étrangère trop souvent synonyme d'immobilisme et de faux-semblants; le second ne se préoccupe que de sa «normalitude» et préfère de beaucoup son image à la recherche de résultats!

En Afghanistan, la page française, ouverte par Chirac et Jospin, est refermée sans aucune perspective. En Libye, le courageux peuple libyen se dit abandonné par la France et par l'Europe. On attend toujours un discours de la France sur les événements qui disloquent peu à peu le plus grand pays du Moyen-Orient, l'Égypte. Le silence français sur l'Iran est assourdissant. Mais le comble est atteint avec la Syrie, où le gouvernement français fait le service minimum.

Pendant la campagne électorale, François Hollande avait indiqué qu'il était favorable à une intervention militaire de la France dans ce conflit pour peu que le Conseil de sécurité l'autorise. J'ai toujours pensé qu'une telle intervention militaire serait une très grave erreur stratégique. Faire de la Syrie un nouvel Irak, théâtre des pires affrontements entre chiites et sunnites manipulés en sous-main par un Iran qui reste la menace numéro un pour la paix dans le monde, n'est pas une option. Sans compter que la Russie n'apportera jamais son soutien à une telle initiative; pire, elle la combattra sur le plan diplomatique, mais aussi avec d'autres moyens dont elle a gardé la maîtrise. Si l'on veut vraiment allumer la mèche d'un conflit généralisé au Proche et au Moyen-Orient et recréer les conditions d'une nouvelle guerre froide, il ne faudrait pas s'y prendre autrement.

Alors, plutôt que de s'invectiver lamentablement quand des hommes et des femmes meurent sous les bombes et les tortures, il vaudrait mieux chercher à débloquer le véritable verrou de ce conflit: la position de Moscou! J'ai beaucoup parlé de cette crise avec Vladimir Poutine. Ses arguments, que je réfute, ne sont pas méprisables! Il redoute une contagion fondamentaliste à l'ensemble de la région, dont la Russie est plus proche et plus dépendante que l'Europe et l'Amérique. Il sait que les Américains auront bientôt quitté l'Afghanistan, qui risque de redevenir un foyer terroriste aux portes de la Russie. Il constate que l'intervention américaine en Irak a conduit au chaos pour longtemps. Il redoute le retour en arrière de l'Égypte aux mains des fondamentalistes. Il ne veut pas ajouter la Syrie à la liste des foyers de déstabilisation de ses frontières sud.

Nous ne pouvons pas accepter cette position et nous ne l'avons jamais acceptée, mais nous ne pouvons pas non plus rester les bras croisés face à ce blocage diplomatique. L'incompréhension est telle entre la Russie et les États-Unis que seuls les Européens peuvent engager avec la Russie le dialogue qui peut résoudre la crise. C'est pourquoi la France peut jouer un rôle clé avec l'Allemagne pour faire bouger Poutine. Le sujet n'est plus du niveau des ministres des Affaires étrangères, il est maintenant du seul ressort des chefs d'État.

Au lieu de recevoir Poutine avec des pincettes, au lieu de l'humilier en bloquant la construction du centre orthodoxe du quai Branly et de bouder l'inauguration du monument à la mémoire des soldats russes morts pour la France durant la Grande Guerre, le gouvernement français devrait faire preuve de réalisme et d'un peu de courage pour construire une relation de confiance avec la Russie! Ce n'est pas à New York que la crise syrienne se dénouera, c'est à Moscou. Que Poutine lâche le régime syrien, et il tombera comme le fruit pourri qu'il est.

Si j'étais François Hollande, je prendrais l'avion maintenant pour Moscou, si possible avec Angela Merkel, et je chercherais à offrir à la Russie de véritables garanties sur sa sécurité et sur une relation de confiance avec l'Otan, qui doit inclure la question de la défense antimissile à laquelle les Russes doivent être réellement associés. L'ours russe n'est dangereux que quand il a peur. Offrons-lui sans détour la perspective d'un accord historique d'association avec l'Europe.

Ce que François Hollande ne comprend pas, c'est qu'il faut ancrer la Russie à l'espace européen. Je sais bien que les diplomates trouveront dix mille raisons qui empêchent cette avancée historique: l'insuffisance de l'État de droit en Russie, l'instabilité des règles juridiques et commerciales, la corruption… Tout cela est vrai mais tout cela ne peut justifier que nous restions inactifs face au piège infernal qui est en train de s'armer aux confins de la Perse, de la Mésopotamie et l'Assyrie.

Que notre président normal comprenne qu'il n'y a rien de normal dans le monde dont il est désormais l'un des principaux responsables. Qu'il prenne des risques, qu'il abandonne ses postures bourgeoises et atlantistes version guerre froide. Qu'il parle avec la Russie.

Pour ma part, je le soutiendrai même s'il devait échouer dans cette tentative de la dernière chance.

 

François Fillion

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