Pour l'ex-ministre UMP, «Najat Vallaud-Belkacem fait du mépris une arme politique quand elle parle de “pseudo-intellectuels”».

LE FIGARO. - Pour François Hollande, les adversaires de la réforme du collège et des programmes sont des tenants de l'«immobilisme». Que lui répondez-vous?

Bruno LE MAIRE. - La sortie improvisée du président de la République pour sauver des réformes en détresse témoigne de la panique de l'exécutif. En matière d'immobilisme, François Hollande est un expert. Depuis trois ans qu'il est à la tête du pays, il n'a pris aucune des mesures radicales qui seraient nécessaires pour le redresser. Moyennant quoi, la France s'enfonce! Mais il y a pire que l'immobilisme, c'est la réforme dans la mauvaise direction. À mes yeux, la réforme du collège nous mène tout droit dans le mur. Elle renforce le collège unique alors qu'il faudrait en finir avec lui. Je propose au contraire de mettre en place un collège diversifié avec un tronc commun de savoirs fondamentaux, en particulier lire et écrire, pour tous les élèves et des options qui correspondent aux talents de chaque élève.

François Hollande reproche aussi aux détracteurs de ces réformes de défendre des «intérêts particuliers». Vous êtes-vous senti visé?

J'ai surtout constaté qu'une nouvelle fois François Hollande divise au lieu de rassembler. Comme Najat Vallaud-Belkacem, il méprise les 221 parlementaires et les plus de 10.000 personnes qui ont en deux jours signé mon appel au retrait des réformes du collège et des programmes. Le président et la ministre de l'Éducation méprisent aussi les responsables de gauche, dont la ministre Ségolène Royal, les enseignants, les parents d'élèves et les intellectuels de renom qui ont exprimé des inquiétudes légitimes. Les masques tombent: la «démocratie apaisée» de M. Hollande n'est que du sectarisme. Il se fait le champion de la gauche communautariste et égalitariste, contre l'intérêt de la Nation.

«Comment accepter que les Lumières, l'un des piliers de notre esprit national, deviennent un enseignement facultatif ?»

 

Entre sa tentative pour imposer les ABCD de l'égalité et ses projets sur le collège, Najat Vallaud-Belkacem veut-elle à votre avis changer notre modèle de société?

Je condamne une vision idéologique qui est à l'œuvre depuis des années dans l'Éducation nationale et dont François Hollande se fait aujourd'hui le héraut. À chaque fois, le mouvement va dans la même direction: celle du renoncement. Faute de tirer les élèves vers le haut, le gouvernement fait le choix de tirer tout le monde vers le bas. Najat Vallaud-Belkacem a renoncé à l'excellence et fait du mépris une arme politique quand elle parle de «pseudo-intellectuels». Condorcet disait que «l'excellence est la plus haute forme de l'égalité». La gauche au pouvoir l'a oublié. Le dénigrement de soi est à la source de sa vision de la France. Je crois au contraire à la fierté nationale, à l'enseignement de notre histoire, à la valorisation des grandes figures de la Nation. Comment accepter que les Lumières, l'un des piliers de notre esprit national, deviennent un enseignement facultatif? Face au terrorisme et à l'intégrisme, et après les attentats de janvier, c'est un reniement de notre exception culturelle.

La droite peut-elle s'exonérer du naufrage de l'Éducation nationale?

L'état actuel de l'école est d'abord de la responsabilité des politiques, mais cela concerne bien au-delà tous les acteurs depuis plus de trente ans! Xavier Darcos et Luc Chatel avaient pris des mesures fortes pour tirer vers le haut ceux qui se donnent le mal de réussir avec notamment les internats d'excellence et le renforcement des bourses au mérite, attaqués par la gauche. Avons-nous fait tout ce qui était nécessaire? Non. Des changements profonds sont indispensables pour permettre à tous les enfants quels qu'ils soient de réussir et de s'accomplir. Pour moi, il y a deux priorités. La première: faire de la maîtrise du français une exigence absolue du primaire. Aucune réforme du collège ne peut réussir si nos enfants sortent du primaire sans maîtriser notre langue. C'est pourquoi il faut enfin supprimer l'enseignement des langues et des cultures d'origines (ELCO), afin de lutter contre le communautarisme. Deuxième priorité, mettre fin au collège unique pour permettre à chaque enfant de s'orienter sereinement soit vers la voie générale, soit vers la voie professionnelle, qui doit devenir elle aussi une filière d'excellence.

La bonne approche de Bruno Le Maire sur le Front National 19 Septembre 2013 BFM

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