L'étude 2016 d'Ernst and Youg montre que l'Hexagone ne bénéficie pas du regain d'implantations sur le Vieux Continent, comme en profitent l'Allemagne et la
Grande-Bretagne.
C'est une nouvelle qui vient à contre-courant de la petite musique entonnée depuis quelques semaines par François Hollande sur le refrain de «ça va mieux». La France a
été «à contre-courant» de l'attractivité européenne en 2015, révèle ce mardi l'enquête mondiale EY sur le sujet. «Contre vents et marées géopolitiques, économiques et migratoires», les 42 pays de
l'Europe économique ont accueilli un nombre record de 5083 implantations internationales l'an passé (+ 12 % en un an). Seule la France n'a pas bénéficié de la dynamique!
Avec un nombre de projets d'implantations en retrait de 2 % (soit 598 projets), l'Hexagone est désormais «évincé de la compétition Royaume-Uni-Allemagne»,
relève l'étude. «Elle ne tire pas profit d'un indéniable mouvement de sympathie et des efforts entrepris pour soutenir la French Tech, plus innovante et entrepreneuriale», souligne Marc Lhermitte, associé chez EY en charge de l'enquête. Et l'apparente
bonne nouvelle sur le front des emplois créés (13.639, + 8 %) pâlit à la comparaison avec «l'incroyable dynamisme continental (+ 17 %)».
Le Royaume-Uni et l'Allemagne dominent donc le classement «et creusent l'écart avec toutes les autres destinations». À la veille d'un référendum qui pourrait modifier
considérablement son avenir, la «destination UK» bondit de 887 à 1065 projets, une spectaculaire progression de 20 % en un an. «Signe que les incertitudes britanniques sur son appartenance à l'Union européenne n'ont pas (encore?) d'impact sur les
investisseurs internationaux…», souligne EY.