Harlem Désir mis en examen à Lille. L'ex-président de SOS Racisme est soupçonné d'avoir reçu des salaires fictifs.

En choisissant Harlem Désir pour premier secrétaire, le Parti socialiste place à sa tête un homme condamné par la justice. Entre 1986 et 1987, alors qu'il est président de l'association SOS Racisme, Harlem Désir perçoit 10.500 francs par mois d'une autre association, l'Association régionale pour la formation et l'éducation des migrants, basée à Lille. Cet emploi fictif lui vaut une condamnation, le 17 décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour recel d'abus de bien sociaux.

Une condamnation que les adversaires d'Harlem Désir ne se privent pas de rappeler. A droite... comme à gauche. Ainsi l'an dernier, quand Harlem Désir remplaçait Martine Aubry le temps de la campagne pour la primaire socialiste. Jean-Noël Guérini, mis en examen dans une affaire de marchés publics, excluait toute démission en ces termes :

 

« S'il faut donner l'exemple, que le premier secrétaire du Parti socialiste par intérim soit le bon élève et commence par le faire. Il a été condamné? Alors qu'il démissionne! »

 

Harlem Désir aurait également bénéficié d'une amnistie de François Mitterrand concernant une dette de 80 000 francs au Trésor public, relative à des amendes de stationnement (décision de justice du 9 mai 1992) alors qu'il était président de SOS Racism.

 

Ce n'est pas la première fois qu'un numéro 1 du PS est condamné par la justice. Mais Pierre Mauroy (amende avec sursis pour abus de confiance) et Henri Emmanuelli (18 mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour trafic d'influence) l'ont été après avoir quitté la tête du parti. Avec Harlem Désir, le PS innove et fait l'inverse.

Le Nouvel Observateur Septembre 2012

Harlem Désir, fondateur de SOS Racisme, et Hayette Boudjema, 

ancienne vice-présidente du mouvement antiraciste, devraient être entendus prochainement par le juge d'instruction lillois Bruno Dieudonné. Un avis de mise en examen pour recel d'abus de confiance leur a en effet été envoyé, il y a quelques jours. Il leur est reproché d'avoir perçu des salaires fictifs, versés par une association de formation permanente, l'Arfem (Association régionale de formation et d'éducation des migrants). 

Le juge d'instruction a également mis en examen Jean-Claude Provo, ex-président de l'Arfem, et le directeur général de l'association, Patrick Declercq, pour abus de confiance.

L'ancien président de SOS Racisme a aussitôt réagi par un communiqué, où il «exprime sa stupéfaction. Je n'ai reçu aucune notification de cette mise en examen que j'apprends par voie de presse.» L'information a été révélée par la Voix du Nord. «J'ai travaillé pour l'Arfem pendant une dizaine de mois, de novembre 1986 à août 1987. J'étais salarié à 9.000 francs par mois et je fournissais un travail de conseil et de consultant dans les domaines de ma compétence», poursuit le communiqué. «Ce salaire était ma seule source de revenus, quand j'étais président de SOS-Racisme. Je fournissais à Provo un certain nombre de conseils, nous avions des réunions fréquentes à Paris ou à Hem. Je ne comprends pas cette mise en examen pour une affaire qui remonte à près de dix ans», nous indiquait Harlem Désir, joint au téléphone hier soir. Hayette Boudjema était, elle, injoignable. Le juge d'instruction lui reproche d'avoir été salariée de 1988 à 1992 pour des prestations de conseils de même nature. Elle avait en fait pris le relais d'Harlem Désir, alors que celui-ci venait d'être embauché comme animateur par Europe 1.

L'enquête a démarré en 1992. A cette époque, le trésorier-payeur général du département (Nord) détecte, en examinant les comptes de cette association subventionnée par le conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et le ministère du Travail, un certain nombre d'anomalies. L'Arfem, qui travaille avec les collectivités locales, a notamment des frais de fonctionnement anormaux. Son président, Jean-Claude Provo, ancien maire socialiste d'Hem et conseiller régional jusqu'en mars 1992, donne sa démission. L'Arfem est alors placée sous tutelle d'une autre association. S'ouvre ensuite l'étape judiciaire: une enquête préliminaire est confiée au SRPJ de Lille, qui perquisitionne au siège de l'association et saisit toute le comptabilité de plusieurs années. Au cours de ses investigations, le SRPJ découvre qu'Harlem Désir et Hayette Boudjema ont été rémunérés au titre de conseillers. «J'ai été entendu par le SRPJ de Lille durant deux heures en 1993. Je m'étonne que d'autres affaires ­qui concernent les plus hauts personnages de l'Etat et portent sur cinq appartements, celui du père, du fils, de l'ex-femme, de la fille et du demi-frère (d'Alain Juppé, ndlr)­ soient classées sur l'heure et qu'en revanche on me mette en examen deux ans après», s'étonne Harlem Désir.

Entré au Parti socialiste fin 1993 comme chargé de mission, le chef des «potes» s'était vu confier par Henri Emmanuelli les «nouvelles solidarités et la citoyenneté active». Il avait auparavant fait un tour de piste au sein de Génération Écologie. Le nouveau premier secrétaire du PS, Lionel Jospin, l'a fait entrer au secrétariat national voici un peu plus d'un mois. Harlem Désir, 35 ans, souligne d'ailleurs la coïncidence entre son accession à des responsabilités au sein du Parti socialiste et sa mise en examen. Hier, il a reçu le soutien de SOS Racisme, qui affirme qu'elle «apportera toutes les preuves et tous les témoignages pour démontrer au public l'honnêteté des militants de l'association que certains veulent salir aujourd'hui». «Alors que les plus grands scandales concernant des personnalités importantes sont enterrés et classés, la justice n'hésite pas à vouloir se refaire une virginité en s'en prenant à Harlem Désir», s'indigne encore SOS Racisme dans son communiqué.

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